Quelques autres espèces emblématiques

Le faucon crécerelle – Espèce protégée

2 faucon crecerelle femelle rapaces dgest

Description de l’espèce

Nom scientifique : Falco tinnunculus
Ordre : Falconiforme
Famille : Falconidé
Genre : Falco
Longueur : 32 à 35 cm
Poids : mâle 190 à 230 g ; Femelle 220 à 260 g
Envergure : 57 à 79 cm
Reproduction : 1 portée de 3 à 6 œufs par an – Incubation de 22 à 23 jours
Envol des jeunes 27 à 32 jours – Mâle : casque et croupion bleutés – Dos roux, légèrement tacheté de noir – Femelle : teintes beiges largement striées et ponctuées de noir.

Prédateur des bocages et des milieux anthropisés, le faucon crécerelle est un petit rapace diurne, le plus petit présent dans le département. Il est sédentaire en France, alors que les populations scandinaves et russes sont migratrices. Son régime alimentaire varie d’une saison à l’autre. Presque exclusivement composé de micromammifères en hiver, mulots, campagnols et souris, dès le printemps il est complété de lézards, de petits serpents, de gros insectes et de jeunes poussins. Pour chasser dans les milieux ouverts, à défaut d’arbres ou de poteaux sur lesquels il pourrait s’installer à l’affût, il pratique un vol sur place très caractéristique : le vol en « Saint-Esprit. » Les rapaces ont une vue perçante qui leur permet de repérer leur proie de loin. On considère qu’ils voient à minima dix fois mieux que l’œil humain et même beaucoup plus pour certaines espèces. La simplification des paysages, notamment l’effacement des bords de champs et des haies, au profit d’un openfield monocultural, est néanmoins un facteur limitant. Il installe son nid dans ceux abandonnés par les corvidés mais affectionne aussi les bâtisses hautes, les tours, les pigeonniers et même trous, cavités, corniches ou toute anfractuosité qui lui permettra de déposer ses œufs et d’élever sa progéniture à l’abri des regards.

Statut de conservation IUCN (Europe) : LC Least concern
Estimation population européenne : 991 000
Tendance en Europe : En diminution

Source : BirdLife International, 2021.

La chevêche d’Athéna – Espèce protégée

4 chouette cheveche dgest

Description de l’espèce

Nom scientifique : Athene noctua
Ordre : Strigiforme
Famille : Strigidé
Genre : Athene
Longueur : 22 cm
Envergure : 54 à 58 cm
Poids : mâle 160 g ; femelle 180 g
Reproduction : 1 couvée de 2 à 5 œufs – Incubation de 27 à 28 jours – Envol des jeunes entre 28 et 36 jours.

Symbole fort dans la mythologie grecque, la chevêche d’Athéna incarne la sagesse et la science. Sa morphologie lui permet, comme d’ailleurs à toutes les chouettes et aux hiboux, de pivoter la tête sur 180°. Critère distinctif au sein de cette grande famille des rapaces nocturnes, les hiboux portent un toupet de plumes de part et d’autre de la tête, que l’on nomme aigrettes. Les chouettes, dont la chevêche, en sont dépourvues. Ces aigrettes, souvent confondues avec des oreilles, n’en sont pas. Les oreilles se situent dans les disques faciaux, à proximité de l’œil.

La chouette chevêche fait du bocage son biotope de prédilection, surtout lorsque l’élevage ovin ou bovin est présent. Elle occupe également les grands causses et s’accommode même de paysages où les cultures agricoles dominent. Son régime alimentaire est constitué de petits mammifères, de gros insectes et de lombrics. Elle ne capture que très rarement des oiseaux. Il n’est pas rare de la voir de jour, en train de dormir dans un arbre ou sur un reposoir proche de son lieu de vie.

Le mâle propose le site de reproduction à la femelle. Le couple est formé à vie. À la tombée de la nuit, il appelle sa femelle et celle-ci lui répond. Pendant la saison de reproduction, la gamme des vocalises, très sonores, s’étend. Cette petite chouette affectionne toute sorte de cavités pour y élire domicile et ne dédaigne pas vivre à proximité de l’homme. Elle se plaît à utiliser granges, pigeonniers, dessous de toiture et même, en Espagne comme dans le sud-est de la France, un tas de pierres au sol. On peut favoriser l’installation d’un couple en leur construisant un nichoir que l’on dispose dans un lieu stratégique, dans une haie ou contre un bâtiment.

Statut de conservation IUCN (Europe) : LC Least concern
Estimation population européenne : 1 560 000
Tendance en Europe : Non défini

Source : BirdLife International, 2021.

Le milan noir – Espèce protégée

5 milan noir dgest

Description de l’espèce

Nom scientifique : Milvus milvus
Ordre : Accipitriforme
Famille : Accipitridé
Genre : Milvus
Longueur : 56 cm
Envergure : 180 cm
Poids : 650 g à 950 g
Reproduction : 1 portée de 2 à 3 œufs – Incubation de 34 à 38 jours – Envol des jeunes entre 40 et 42 jours.

Facile à identifier, le milan noir est un rapace de taille conséquente, aux couleurs sombres et à la queue triangulaire. Son plumage comporte des zones plus claires mais, contrairement à la buse variable, il ne possède pas de taches blanches. En fin d’été, le grégarisme jouant, adultes et jeunes se regroupent en des lieux stratégiques pour se préparer à migrer vers les savanes sub-sahariennes, où ils hivernent. Au 15 août, rares sont les milans noirs qui volent encore dans le ciel de Lot-et-Garonne. Ils ne reviendront qu’au début mars de l’année suivante.

Aujourd’hui, on trouve le milan noir dans presque tous les milieux, alors qu’il était autrefois identifié comme « nettoyeur des rivières. » Il se nourrit volontiers de charognes et capture poissons, amphibiens, reptiles, poussins de canards ou de poules d’eau. On le rencontre aussi dans les décharges à ciel ouvert, notamment celle de Nicole (47) où on dénombre plusieurs centaines de spécimens. À la saison des foins, il est fréquent d’observer jusqu’à plusieurs dizaines de milans noirs qui suivent les faucheuses pour capturer sauterelles et grillons ou petits mammifères, vivants ou tués par les engins agricoles.

Le milan noir utilise le même nid d’une année sur l’autre. Chaque année, le couple le recharge. La femelle pond 1 ou 2 œufs qu’elle couve pendant près d’un mois. Le mâle nourrit seul sa famille, jusqu’à ce que les poussins puissent se tenir sur leurs tarses. Après l’envol, les juvéniles resteront dépendants pendant une quinzaine de jours encore. Il est nicheur en Lot-et-Garonne, contrairement au milan royal que l’on n’observe qu’en migration.

Statut de conservation IUCN (Europe) : LC Least concern
Estimation population européenne : 70 300
Tendance en Europe : En augmentation

Source : BirdLife International, 2021.

Le martin pêcheur – Espèce protégée

6 martin pecheur dget

Description de l’espèce

Nom scientifique : Alcedo atthys
Ordre : Coraciiforme
Famille : Alcédinidé
Genre : Alcedo
Longueur : 16 cm
Envergure : 24 à 26 cm
Poids : 40 à 45 g
Reproduction : 1 couvée de 5 à 7 œufs – Incubation : 19 à 21 jours – Envol des jeunes entre 23 et 27 jours – De couleur brun et paille, strié de noir, son plumage confère au Parés de bleu et de roux, le mâle et la femelle ont un plumage presque similaire. C’est la couleur orange de la mandibule inférieure qui permet d’identifier la femelle alors qu’elle est noire chez le mâle.

Roi des pêcheurs en rivière et plans d’eau, il capture petits poissons, grosses larves de libellules ou de dytiques et têtards à l’aide de son bec en forme de poignard. Ses courtes pattes armées de doigts placés dans le prolongement du tarse et ses yeux, protégés par une double paupière, sont d’autres adaptations fonctionnelles à la plongée. Il guette ses proies du haut d’un perchoir ou en vol stationnaire au-dessus de l’eau. La proie repérée, tel une flèche, il plonge d’un vol oblique et rapide et rabat les ailes vers l’arrière au moment de l’impact avec la surface de l’eau.

En Europe, les populations de martin-pêcheur des régions continentales et du Nord sont entièrement migratrices. Elles déferlent chez nous dès le début du mois d’août. Celles de l’Ouest hivernent autour du Bassin méditerranéen jusqu’au Golfe persique, tandis que celles de l’Est rejoignent les populations sédentaires du sud du continent asiatique. En France, le martin-pêcheur est nicheur et hivernant. Les individus nicheurs observent un comportement erratique mais pas migrateur.

Fin mars, la saison des amours débute par des offrandes. Le mâle apporte un poisson à celle dont il veut conquérir le cœur. Si elle l’accepte, le couple est formé. Dans une falaise sableuse, les deux oiseaux creusent de leur bec un « terrier, » profond de quarante centimètres. Le petit tunnel débouche sur une petite chambre de 20 cm² dans laquelle la femelle pondra 3 à 6 œufs blancs. À tour de rôle, le mâle et la femelle couvent pendant près de 3 semaines. Après la naissance, les jeunes sont élevés dans l’obscurité durant une vingtaine de jours. C’est le mâle qui assure leur apprentissage de la pêche, tandis que la femelle entame immédiatement une nouvelle ponte.

Statut de conservation IUCN (Europe) : LC Least concern
Estimation population européenne : 270 000
Tendance en Europe : En diminution

Source : BirdLife International, 2021.

L’épervier d’Europe – Espèce protégée

7 epervier d europe dgest

Description de l’espèce

Nom scientifique : Accipiter nisus
Ordre : Accipitriforme
Famille : Accipitridé
Genre : Accipiter
Longueur : mâle 30 cm ; femelle 38 cm
Poids : mâle 100 à 200 g ; femelle 185 à 350 g
Envergure : 60 à 75 g
Reproduction : 1 couvée de 3 à 5 œufs – Incubation : 33 à 35 jours – Envol des jeunes 24 à 30 jours.

Discret, l’épervier est forestier. Il affectionne les grands massifs mais se satisfait aussi bien de bosquets, même à proximité d’une zone urbaine. En Lot-et-Garonne, l’épervier est sédentaire. Les éperviers nés dans le nord de l’Europe viennent également passer l’hiver en France. Une forte proportion de jeunes immatures et inexpérimentés succombe avant la fin de l’hiver. Ce petit rapace construit son nid en haut d’un vieil arbre. Il ne se soucie pas de la persistance du feuillage et le nid se retrouve parfois exposé au regard à l’intersaison. Seule la femelle couve, tandis que le mâle est chargé du ravitaillement, aussi bien celui de sa compagne qui couve, que de celui des poussins dans leurs premiers jours. Les deux parents chassent pour nourrir leur progéniture. Dans les pays où l’épervier est migrateur, les couples se séparent tous les ans.

L’épervier chasse les oiseaux de petite taille. Pour cela, il vole très bas, épousant le relief. Il les surprend en plein vol et les capture de façon acrobatique. Cela lui vaut parfois de percuter une baie vitrée ou de finir sa course au fond d’une haie. Capable de rester à l’affût durant des heures entières, il guette consciencieusement les mangeoires et les regroupements de passereaux, qui représentent plus de 60 % de ses proies. En période de disette, il complète son régime alimentaire de mulots ou de campagnols, dans des proportions pouvant atteindre jusqu’à 15 % du bol alimentaire. La femelle, un tiers plus grosse que le mâle, s’intéresse à des proies de plus forte corpulence, jusqu’à la taille de la tourterelle. Ce dimorphisme sexuel est à l’origine du nom de « tiercelet » que les fauconniers donnent au mâle.

Statut de conservation IUCN (Europe) : LC Least concern
Estimation population européenne : 9 150 000
Tendance en Europe : Stable

Source : BirdLife International, 2021.

La sterne pierregarin – Espèce protégée

8 sterne pierregarin dgest

Description de l’espèce

Nom scientifique : Sterna hirundo
Ordre : Charadriiforme
Famille : Laridé
Genre : Sterna
Longueur : 35 cm
Envergure : 82 à 95 cm
Poids : 90 à 150 g
Reproduction : 1 couvée de 2 à 3 œufs par an – Incubation de 22 à 26 jours – Envol des jeunes 21 à 26 jours.

Les sternes appartiennent à la famille des laridés, qui comprend notamment les mouettes, les goélands et les guifettes. Elles se distinguent par leur bec, long et pointu, la queue, longue, acuminée et en forme de « V, » une calotte noire et des pattes très courtes. On rencontre la sterne pierregarin aussi bien sur le continent américain qu’en Europe. Elle est présente sur les côtes et les estuaires mais se plaît aussi dans les fleuves, où elle affectionne les îlots et les plages de galets. Le Lot-et-Garonne est le seul département d’Aquitaine à l’accueillir en période de reproduction. Elle a été inventoriée pour la première fois en amont d’Agen, à la fin des années 2000. La sterne pierregarin fréquente les bancs de graviers sur la Garonne mais aussi les gravières, par exemple à Layrac, où le carrier a aménagé des radeaux pour l’accueillir. Elle se nourrit principalement de petits poissons, qu’elle capture en plongeant dans l’eau de manière spectaculaire. Elle niche volontiers en colonies mais elle peut aussi vivre en couples isolés. Le nid est implanté au sol. La femelle creuse une légère dépression dans laquelle elle pond 2 à 3 œufs. L’incubation dure entre 22 et 26 jours. Les jeunes restent au nid pendant un peu plus de trois semaines. D’autres espèces de laridés sont présentes en Lot-et-Garonne. Citons : le goéland leucophée (Larus michaellis), le goéland brun (Larus fuscus), la mouette mélanocéphale (Ichthyaetus melanocephalus), la mouette rieuse (Chroicocephalus ridibundus).

Statut de conservation IUCN (Europe) : LC Least concern
Estimation population européenne : 1 120 000
Tendance en Europe : Non défini

Source : BirdLife International, 2021.

Le bihoreau gris – Espèce protégée

9 bihoreau gris dgest

Description de l’espèce

Nom scientifique : Nycticorax nycticorax
Ordre : Pélécaniforme
Famille : Ardéidé
Genre : Nycticorax
Longueur : 65 cm
Envergure : 105 à 112 cm
Poids : 700 g
Reproduction : 1 à 2 couvées de 3 à 5 œufs par an – Incubation 21 à 22 jours – Envol des jeunes 40 à 50 jours – Nid dans les roselières, plateforme de branchettes et roseaux.

La famille des ardéidés comprend les hérons, les aigrettes et les butors. Ces oiseaux de taille moyenne à grande, voire très grande, possèdent un long cou, de longues pattes, tendues vers l’arrière pendant le vol et un bec long en forme de poignard. Au repos et en vol, le cou est replié en « S. » L’oiseau en alerte le déploie, comme d’ailleurs au moment de capturer une proie.

Le bihoreau gris est un héron arboricole trapu, aux pattes courtes et au bec légèrement arqué. Au printemps, le bihoreau arbore de longues et belles plumes blanches à l’arrière du crâne. Les deux sexes ont un plumage similaire, tandis que la livrée des juvéniles est de couleur brune. Il vit près des lacs, des marécages et des rivières bordés de végétation dense. Il hiverne volontiers dans le département, notamment le long du Lot.

Il se reproduit en colonies mixtes, où l’on peut trouver : héron cendré, aigrette garzette et héron garde-bœuf. Le bihoreau gris construit son nid au sol dans une phragmitaie ou très bas, sur des arbustes. Depuis le début des années 2000, il niche en Lot-et-Garonne. Son régime alimentaire comprend des petits poissons, des invertébrés aquatiques, des amphibiens et même des jeunes reptiles. Il chasse immobile, des heures durant et capture ses proies au passage. Véritable noctambule, il chasse la nuit et même ses parades nuptiales ont lieu après le coucher du soleil.

Statut de conservation IUCN (Europe) : LC Least concern
Estimation population européenne : 137 000
Tendance en Europe : Stable

Source : BirdLife International, 2021.

Le héron garde-bœuf – Espèce protégée

10 heron garde boeuf dgest

Description de l’espèce

Nom scientifique : Bubulcus ibis
Ordre : Pélécaniforme
Famille : Ardéidé
Genre : Bubulcus
Longueur : 51 cm
Envergure : 88 à 96 cm
Poids : 300 à 400 g
Reproduction : 1 à 2 portées de 4 à 5 œufs par an – Incubation de 22 à 26 jours – Envol des jeunes 30 jours – Nid en colonie dans les arbres ou les roseaux.

Ce petit héron blanc, au bec et aux pattes entièrement jaunes, se différencie de sa cousine l’aigrette garzette au bec noir. Sa nourriture est variée. Il mange aussi bien des insectes que des batraciens mais aussi des micromammifères qu’il attrape derrière les charrues. À la tombée de la nuit, il se regroupe dans les arbres. Ces dortoirs peuvent compter plusieurs milliers d’individus.

Contrairement à l’aigrette garzette, inféodée aux zones humides, le héron garde-bœuf exploite une niche écologique très différente. En Afrique, son aire de distribution originelle, on le voit dans la savane aux cotés des buffles, gnous et autres éléphants, qui en se déplaçant, font fuir les insectes. Notre héron les capture alors avec facilité. Chez nous, pour les mêmes raisons, il tient volontiers compagnie aux blondes d’Aquitaine, aux chevaux ou aux moutons.

Après avoir colonisé la Camargue dès les années 1960, son aire de distribution ne cesse de s’étendre vers le nord et l’ouest de la France. Présent en Lot-et-Garonne depuis une vingtaine d’années, il y niche depuis 2015, en colonies, parfois multi-spécifiques, où il voisine alors avec le héron cendré et le bihoreau gris. Le réchauffement climatique est considéré comme responsable de cette expansion géographique. Seul facteur limitant, les périodes de grand froid le privent de sa nourriture et provoquent des mortalités importantes.

Statut de conservation IUCN (Europe) : LC Least concern
Estimation population européenne : 164 000
Tendance en Europe : En augmentation

Source : BirdLife International, 2021.

Le butor étoilé – Espèce protégée

11 butor etoile image par mat breiten de pixabay

Description de l’espèce

Nom scientifique : Botaurus stellaris
Ordre : Pélécaniforme
Famille Ardéidé
Genre : Botaurus
Longueur : 76 cm
Envergure : 125 à 135 cm
Poids : 900 à 1100 g
Reproduction : 1 couvée de 5 à 6 œufs par an – Incubation de 25 à 26 jours – Nid dans les roselieres ; amas de roseaux. Couleur brun et paille, strié de noir – Facultés remarquables pour le camouflage – Bec massif, relativement court et légèrement arqué – Pattes verdâtres.

Ce héron de taille moyenne est inféodé aux roselières des deltas et des embouchures des grands fleuves. Il occupe des niches très différentes durant la migration et l’hivernage. En Lot-et-Garonne, il fréquente les bords de rivières, les zones humides landaises, les bras morts de la Garonne ou les lacs collinaires, lorsque le couvert végétal est suffisant. Si son plumage le fait discret, en revanche, le cri qu’il lance aux heures crépusculaires, tel un mugissement lent et profond, résonne et porte loin. Le butor étoilé se nourrit en opportuniste. Il utilise les niches alimentaires qui s’offrent à lui, tirant largement profit de l’abondance des écrevisses américaines. Sa plasticité se limite à ses choix en matière de nourriture.

Ses populations connaissent un déclin marqué essentiellement lié à la perte d’habitats. Il est très affecté par la disparition des zones humides et particulièrement celle des grandes roselières. Une surface minimum de dix hectares, sans dérangement humain, conditionne son installation pour la nidification. Sur ses lieux de reproduction, la femelle construit le nid seule. Implantée dans les roseaux, cette plate-forme flottante, faite de morceaux de roseaux secs et de plantes aquatiques, est tapissée de matériaux plus fins. Arrimée à la roselière par des tiges et des plantes, elle est bien cachée dans la végétation. L’oiseau adopte un comportement cryptique lorsqu’il est dérangé. Tête redressée, il ondule de tout son corps, mimant la végétation agitée par le vent.

Statut de conservation IUCN (Europe) : LC Least concern
Estimation population européenne : 174 000
Tendance en Europe : Stable

Source : BirdLife International, 2021.

Partager cet article