Le vanneau huppé
Description de l’espèce
Nom scientifique : Vanellus vanellus
Ordre : Charadriiforme
Famille : Charadriidé
Genre : Vanellus
Longueur : 28 à 31 cm
Limicole de taille moyenne
Envergure : 85 cm
Poids : 130 à 330 g
Pattes roses – Huppe noire – Ailes vert foncé aux reflets violacés.
Huppe plus courte pour la femelle.
Le vanneau huppé est un limicole migrateur, même si une partie de ses effectifs est sédentaire, notamment en France. La migration prénuptiale intervient en février – mars. Territorial en période de reproduction, il niche en colonies éparses, dès le mois de mars en France. Le nid est construit à même le sol dans une légère cavité. La femelle pond 4 œufs qui sont couvés par les deux parents durant 28 jours. Les poussins, nidifuges, sont élevés par le couple. Si la couvée est détruite, la femelle peut réaliser une ponte de remplacement et ce jusqu’à cinq reprises dans la saison. Les jeunes sont émancipés à l’âge de cinq semaines environ. La migration post-nuptiale s’étale de mi-mai à mi-novembre. Dès l’automne, les vanneaux se rassemblent et hivernent en groupes nombreux.
Le vanneau se nourrit majoritairement de vers de terre, d’insectes, de coléoptères, de mouches, d’araignées et d’invertébrés divers. Sa technique pour capturer le ver de terre est imparable. Il tapote le sol de sa patte pour imiter les gouttes de pluie qui tombent au sol. Les vers de terre remontent alors en surface et le vanneau s’en saisit. Il peut compléter son bol alimentaire en consommant des végétaux tels que des graines. En période de froid prolongé ou par temps de neige, n’étant plus en mesure de se nourrir, il devient erratique et quitte ses quartiers d’hiver à la recherche de zones plus tempérées. Exigeant en termes d’habitat, il affectionne les milieux humides ouverts, où la végétation est rase ou peu dense, tels que les prés, les marais mais aussi les cultures. En hivernage, il fréquente les plaines cultivées et les labours.
Deux phases de diminution des effectifs ont été observées dans la deuxième moitié du XIXe siècle puis durant le premier quart du XXe siècle, conséquemment à la régression des zones humides. S’adaptant au contexte écologique, l’espèce a colonisé les cultures agricoles, ce qui lui a permis de connaître, jusque dans les années 1970, une phase d’expansion démographique mais aussi géographique, au nord de son aire de répartition historique. Depuis, les effectifs connaissent une nouvelle phase de déclin en Europe occidentale et centrale, notamment en France, où l’effectif nicheur est compris entre 15 000 et 20 000 couples soit moitié moins que précédemment.
Statut de conservation IUCN (Europe) : VU vulnerable
Source : BirdLife International, 2021.
Estimation population européenne : 3 820 000
Tendance en Europe : En diminution
La bécassine des marais
Description de l’espèce
Nom scientifique : Gallinago gallinago
Ordre : Charadriiforme
Famille : Scolopacidé
Genre : Gallinago
Longueur : 30 cm
Envergure : 37 à 45 cm
Poids : 100 g à 120 g
Plumage brun-noir tacheté de jaune et de doré – Long bec très fin – Position des yeux sur le crâne offre un champ de vision proche de 360 degrés.
Ce limicole est inféodé aux zones humides de type tourbière, marais, prairie inondée et bord de rivière. Son bec effilé ne lui permet pas de capturer de grosses proies. En revanche, il est un atout pour la recherche de la nourriture sous quelques centimètres d’eau et de vase. La bécassine des marais consomme principalement des vers, des insectes, des mollusques, des petits crustacés et même un peu de nourriture d’origine végétale. Migratrice, elle arrive en France dès juillet, même si les mouvements migratoires durent jusqu’à la mi-novembre. Elle vit en groupes et passe l’hiver dans le sud de l’Europe. De février à avril, la bécassine des marais gagne l’Europe du Nord, surtout la Scandinavie et la Sibérie, où elle ira se reproduire. Le mâle effectue une parade nuptiale au cours de laquelle il émet un champ qui porte le nom de croule, comme sa « cousine » terrestre, la bécasse. La femelle construit son nid à même le sol, à l’abri de la végétation. Elle pond 3 à 4 œufs qu’elle couve durant 20 jours. Les deux parents nourrissent les poussins jusqu’à ce qu’ils soient émancipés, à l’âge de 6 semaines. Le mâle assure l’éducation des deux premiers nés, la femelle des derniers.
La France accueille la bécassine des marais en hivernage essentiellement mais aussi en période de reproduction, principalement en Bretagne et en Pays de Loire, où nichent quelques dizaines de couples. Ils appartiennent, comme d’ailleurs l’essentiel des effectifs hivernants, à la sous-espèce Gallinago gallinago gallinago qui se reproduit en Europe, à l’ouest de l’Oural et hiverne principalement dans le sud et l’ouest de l’Europe jusqu’en Afrique du Nord. Le prélèvement cynégétique annuel, connu par enquête statistique, était estimé à 35 000 spécimens pour la saison 2018-2019 en Nouvelle-Aquitaine, où la bécassine des marais est le limicole le plus chassé.
Statut de conservation IUCN (Europe) : VU vulnerable
Source : BirdLife International, 2021.
Estimation population européenne : 6 160 000
Tendance en Europe : En diminution
Le râle aquatique
Description de l’espèce
Nom scientifique : Rallus aquaticus
Ordre : Gruiforme
Famille : Rallidé
Genre : Rallus
Longueur : 23 à 28 cm
Envergure : 38 à 45 cm
Poids : 75 à 140 g
Tête, cou et ventre gris bleuté – Flancs striés de blanc et de noir – Queue très courte qu’il agite régulièrement, surtout lorsqu’il est inquiet – Cri rappelant celui d’un cochon et se terminant par des petits grognements.
Râles et marouettes appartiennent à la famille des rallidés. Ces oiseaux affectionnent les vasières abritées de grandes roselières. Ils en exploitent les bordures pour se nourrir tandis qu’ils se cachent dans ces formations durant la journée. Le long bec effilé et courbé vers le bas du râle aquatique lui permet de fouiller la vase, à la recherche de vers et de sangsues. De couleur rougeâtre chez les adultes, de couleur gris noirâtre chez les individus immatures, ce bec brise la carapace des crevettes d’eau douce, des écrevisses et des insectes dont se nourrit aussi le râle. Il consomme également des petits poissons, des racines, des graines, des baies voire des céréales. Par grands froids, le râle aquatique peut même s’attaquer aux petits passereaux.
À la fois nicheur et hivernant en Lot-et-Garonne, sa migration post-nuptiale débute dans la dernière décade de septembre. C’est à la mi-octobre que le pic de présence est atteint. Un grand nombre de râles aquatiques hivernent dans le département. Les zones humides landaises et les roselières des bras morts de la Garonne constituent sa principale zone de reproduction dans le département. Le nid est bien caché dans la végétation lacustre. Il est tissé autour des tiges de roseaux ou au milieu des touradons de carex. La femelle pond 4 à 8 œufs qu’elle couve trois semaines. Les jeunes sont nidifuges. Nourris par les adultes, qui leur apportent des larves, des araignées et de jeunes écrevisses de Louisiane, ils apprennent rapidement à se nourrir seuls pour devenir autonomes. L’espèce est très peu chassée.
Statut de conservation IUCN (Europe) : LC Least concern
Source : BirdLife International, 2021.
Estimation population européenne : 438 000
Tendance en Europe : Non défini
La gallinule poule d’eau
Description de l’espèce
Nom scientifique : Gallinula chloropus
Ordre : Gruiforme
Famille : Rallidé
Genre : Gallinula
Longueur : 30 à 38 cm
Taille moyenne : 30 à 38 cm de longueur
Poids : 200 à 500g (Femelle généralement plus petite que le mâle)
Plumage sombre souligné par un bec jaune et rouge sur le dessus – Caroncule rouge sur le front – Dessous de la queue blanc – En danger, elle agite fortement sa queue, signifiant à son éventuel prédateur qu’il est repéré – Envol en courant sur l’eau.
Elle appartient à la famille des rallidés. Elle est emblématique des eaux dormantes. Il est bien rare que la végétation rivulaire d’une mare, d’un lac collinaire et même d’un point d’eau stagnante en milieu urbain n’accueille pas l’espèce. Même les eaux saumâtres lui conviennent. Les effectifs sont encore plus importants dans la moitié nord du pays. En Eurasie, c’est la sous-espèce Gallinula chloropus chloropus qui est présente, de la Scandinavie à l’Afrique du Nord. La poule d’eau est partiellement migratrice mais les populations présentes en France sont relativement sédentaires, avec une population nicheuse qui représente 11 à 24 % de l’effectif européen. Ses effectifs sont en augmentation. Son régime alimentaire éclectique comprend : végétaux, graines, insectes, mollusques et autres macro-invertébrés, parfois complétés par le cadavre d’un petit poisson trouvé au bord de l’eau.
Bonne plongeuse, elle n’hésite pas à rechercher sa nourriture sous l’eau. Elle peut également prospecter loin de l’eau, sur la terre ferme. Lors de grands froids, le gel des plans d’eau est fatal à la majorité des poules d’eau. La recolonisation est néanmoins rapide. Un délai de 2 à 3 ans suffit à l’espèce pour recoloniser le site. Une fois formé, le couple reste fidèle toute sa vie. La parade nuptiale du mâle ouvre la période de reproduction dès le mois de mars. Le nid est construit au sol ou dans la végétation flottante, au-dessus de l’eau. La femelle y dépose entre 5 à 8 œufs couvés pendant 3 semaines par les deux parents. D’ici le mois d’août, ils auront produit 2 à 3 nichées. Les poussins sont nidifuges et deviennent indépendants à l’âge de 3 ou 4 semaines. Les juvéniles sont entièrement brunâtres, y compris le bec et les pattes. La poule d’eau fait preuve d’un comportement solitaire et territorial, même si en hiver certains individus se regroupent. L’espèce est très peu chassée.
Statut de conservation IUCN (Europe) : LC Least concern
Source : BirdLife International, 2021.
Estimation population européenne : 2 150 000
Tendance en Europe : En diminition
La foulque macroule
Description de l’espèce
Nom scientifique : Fulica atra
Ordre : Gruiforme
Famille : Rallidé
Genre : Fulica
Longueur : 35 à 40 cm
Un des plus gros rallidés
Envergure : 50 cm
Poids : 600 g à 1,2 kg
Plumage entièrement noir, écusson blanc sur le front et bec blanc – Yeux rouges – Pattes assez longues et verdâtres.
Ce rallidé occupe une large aire de répartition au sein du Paléarctique occidental et niche dans la quasi-totalité de l’Europe, ainsi qu’à l’ouest de la Russie et même au nord de l’Afrique. En France, les effectifs nicheurs, de l’ordre de 50 000 à 150 000 couples, sont considérés comme sédentaires. Renforcés par l’hivernage, ils atteignent alors 234 200 à 294 000 spécimens. Inféodée aux zones humides, aussi bien en eau douce que saumâtre, la foulque macroule ne s’installe que si elle dispose d’une végétation rivulaire dense pour nicher et trouver sa nourriture. En France, l’état des populations est bon. Entre Dordogne, Gironde, Landes, Lot-et-Garonne et Pyrénées-Atlantiques, la foulque macroule est à la fois nicheuse et hivernante. C’est un oiseau omnivore.
Les deux parents nourrissent les poussins jusqu’à ce qu’ils soient émancipés, à l’âge de 6 semaines. Le mâle assure l’éducation des deux premiers nés, la femelle des derniers. C’est un oiseau grégaire dont la migration pré-nuptiale débute en février et se poursuit jusqu’à la mi-avril. La période de reproduction commence dès la fin de l’hiver pour les effectifs sédentaires. La femelle construit son nid dans la végétation dans une zone où la profondeur d’eau est faible. Elle pond de 5 à 10 œufs qu’elle couve pendant trois semaines. Les poussins sont nidifuges et commencent à s’alimenter seuls dès leur quatrième semaine. La migration post-nuptiale s’étale d’août à octobre. L’espèce
est très peu chassée.
Statut de conservation IUCN (Europe) : NT Near threatened
Source : BirdLife International, 2021.
Estimation population européenne : 2 590 000
Tendance en Europe : En diminution
Le grèbe castagneux – Espèce protégée
Description de l’espèce
Nom scientifique : Tachybaptus ruficollis
Ordre : Podicipédiforme
Famille : Podicipédidé
Genre : Tachybaptus
Longueur : 25 à 29 cm
Envergure : 40 à 45 cm
Poids : 200 g
Tête ronde – Petit bec droit aux commissures jaunes – Gorge et cou rouge basque en livrée nuptiale – Couleurs plus ternes en livrée hivernale – Oiseau lourd, qui vole mal et doit disposer pour son envol d’une longueur d’eau suffisante – Pattes semi-palmées aux doigts indépendants pourvus d’une palmure donnant une impression de démesure.
C’est un des hôtes les plus caractéristiques des eaux dormantes et le plus petit de la famille des grèbes, à savoir les podicipedidae. Le grèbe castagneux peut se reproduire sur des mares de surface réduite, dès lors que la ressource en nourriture est suffisante. En hiver, il préfère gagner les grands lacs, les estuaires et les eaux côtières. Son régime alimentaire est plus large que celui des autres membres de son groupe. Il consomme, poissons, larves d’insectes aquatiques, têtards… Depuis maintenant quelques années, il lui arrive de nourrir sa progéniture de larves d’écrevisses de Louisiane. Cette ressource est parfois tellement abondante que la femelle reste sur le nid avec les jeunes pendant que le mâle assure seul le ravitaillement en capturant quasi exclusivement des larves d’écrevisse à proximité. Tel un radeau, le nid est construit par le couple. Amarré à une branche, un tronc ou de la végétation rivulaire, il est constitué d’un empilement flottant de végétaux, sur lequel la femelle déposera 2 à 6 œufs qu’elle couvera 3 semaines. Les jeunes sont nidifuges. Ils accompagnent leurs parents lors des promenades quotidiennes et trouvent refuge sur leur dos. Ce n’est qu’au bout d’un mois et demi qu’ils deviennent autonomes et sont capables de s’envoler.
Statut de conservation IUCN (Europe) : LC Least concern
Source : BirdLife International, 2021.
Estimation population européenne : 275 000
Tendance en Europe : Stable