Quelques autres espèces emblématiques

Le pic épeiche (Dendrocopos major) – Espèce protégée

Description de l’espèce

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Ordre : Piciforme (pics et torcol)
Famille : Picidé
Genre : Dendrocopos
Longueur : 23 cm
Envergure : 34 à 39 cm
Poids : 70 à 80 g
Reproduction : 1 portée de 4 à 7 œufs
Incubation de 15 à 16 jours
Envol des jeunes entre 20 et 24 jours.

Commun dans les habitats forestiers et boisés, le pic épeiche se nourrit essentiellement des larves xylophages qui se développent dans le bois des arbres. Il les extirpe en creusant le bois de son bec. Cela fait de lui l’ami des forestiers. Il ne dédaigne pas les nymphes de fourmis, qu’il capture avec sa longue langue. En automne et en hiver, il peut se nourrir exclusivement de graines de conifères et de fruits à coques, particulièrement les noix et les noisettes, dont il casse la coquille sur une « forge, » support naturel choisit pour sa dureté. Au printemps, le mâle en parade nuptiale exhibe les deux taches blanches de ses ailes étirées et, pour mieux se faire remarquer de la compagne qu’il convoite, il « tambourine » de son bec sur le tronc d’un arbre, creux de préférence, pour que la résonance amplifie ce bruit de martèlement. Le nid sera installé dans une loge creusée dans un tronc à la force du bec. Une nouvelle loge est creusée chaque année. Elle pourra ensuite profiter aux autres animaux cavernicoles, des passereaux qui y trouvent un abri pour la nuit, aux lérots et mulots qui y voient un logement parfait. Les picidés composent une grande famille, dont les représentants se reconnaissent, notamment, à leur vol ondulant typique, avec des alternances de phases de battements d’ailes et des pauses, ailes fermées. Les plus gros atteignent la taille d’un corbeau, tandis que les plus petits sont de la taille d’un moineau. Les principales espèces présentes dans le département sont : le pic vert (Picus viridis), le pic épeiche (Dendrocopos major), le pic noir (Dryocopus martius), et le pic épeichette (Dryobates minor). Les pics se déplacent aisément le long du tronc des arbres grâce à leurs quatre doigts, deux à l’avant, deux à l’arrière, ainsi qu’à leurs rectrices (plumes de la queue) rigides, qui leur servent d’appui. Leur longue langue de plus de 10 cm s’enroule à l’intérieur de la boîte crânienne. Le bec est particulièrement robuste. Ce sont sa forme et sa fonction qui ont inspiré le nom de l’oiseau.

Statut de conservation IUCN (Europe) : LC Least concern
Estimation population européenne : 21 500 000
Tendance en Europe : En diminution

Source : BirdLife International, 2021.

La mésange huppée (Lophophanes cristatus) – Espèce protégée

Description de l’espèce

Ordre : Passériforme (passereau)
Famille : Paridé
Genre : Lophophane
Longueur : 12 cm
Envergure : 15 à 18 cm
Poids : 10 à 13 g
Reproduction : 1 ponte de 5 à 8 œufs
Incubation de 13 à 15 jours
Envol des jeunes entre 16 à 20 jours.

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Chez les mésanges, les pattes courtes, pourvues de fortes griffes, permettent d’adopter ces positions des plus acrobatiques pour prospecter et inspecter, à la recherche de la nourriture. Lophophanes cristatus, seule mésange présente chez nous à se parer d’une petite huppe. Particulièrement inféodée aux peuplements de conifères, on la rencontre aussi bien en montagne qu’en plaine, dans les grands massifs forestiers, comme les parcs urbains. En Lot-et-Garonne, son chant est familier dans le massif forestier landais, qu’elle fréquente depuis la fin des années 2000. Sédentaire, elle ne quitte que très rarement son territoire. Les couples sont unis pour la vie. Cavernicole, comme toutes les mésanges, elle installe son nid dans un arbre creux, agrandissant si besoin le trou dans le bois mort. Dans le massif forestier landais, sa préférence ira vers le chêne liège qui offre plus facilement ces possibilités. Contrairement aux autres paridés, elle peut toutefois construire son nid au sol. Elle se nourrit d’insectes au printemps et en été, tandis qu’elle deviendra plus granivore en automne et en hiver. À l’automne, elle constitue parfois des réserves de nourriture, qu’elle dissimule dans les fissures des pins noirs. Peu farouche, elle suit volontiers le promeneur quelques instants. En revanche, elle fréquente très peu les mangeoires installées dans les jardins, contrairement à ses « cousines » la mésange charbonnière (Parus major) et la mésange bleue (Cyanistes caeruleus).

Statut de conservation IUCN (Europe) : LC Least concern
Estimation population européenne : 12 100 000
Tendance en Europe : En diminution

Source : BirdLife International, 2021.

Le pouillot de Bonelli (Phylloscopus Bonelli) – Espèce protégée

Description de l’espèce

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Ordre : Passériforme (passereau)
Famille : Phylloscopidé
Genre : Lophophorus
Longueur : 11,5 cm
Envergure : 18 à 19 cm
Poids : 7 à 9 g
Reproduction : 1 à 2 couvées de 5 à 6 œufs
Incubation de 13 jours
Envol des jeunes entre 13 et 14 jours.

Le pouillot de Bonelli est de couleur grisâtre. Son ventre est blanc, son dos verdâtre. Ses fines pattes sont relativement longues, son corps est effilé. Si petit et pourtant si grand voyageur, le pouillot de Bonelli traverse le Sahara pour hiverner dans les savanes africaines et se reproduire en Europe, jusqu’en Pologne. Il arrive chez nous à la fin du mois de mars. Dès lors, ses trilles courtes résonnent dans les bois. Assez ubiquiste en Lot-et-Garonne, il est plus fréquent dans le massif forestier landais et dans les coteaux calcaires. Insectivore toute l’année, il capture essentiellement des insectes volants. Les pouillots, qui comptent de nombreuses espèces par le monde, sont de petits passereaux toujours en mouvement. L’un d’eux porte le nom de pouillot véloce, ce qui est peu dire. Le nid est systématiquement installé au sol, contre une touffe d’herbes. Le pouillot y dégage souvent une petite cavité avant de construire un nid en forme de boule. Les couples peuvent être très rapprochés et il n’est pas rare d’entendre deux mâles chanter à une quinzaine de mètres de distance.

Statut de conservation IUCN (Europe) : LC Least concern
Estimation population européenne : 5 490 000
Tendance en Europe : En augmentation

Source : BirdLife International, 2021.

Le bouvreuil pivoine (Pyrrhula pyrrhula) – Espèce protégée

Description de l’espèce

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Ordre : Passériforme (passereau)
Famille : Fringillidé
Genre : Pyrrhula
Longueur : 15 cm
Envergure : 28 cm
Poids : 21 à 27 g
Reproduction : 2 couvées de 4 à 6 œufs
Incubation de 12 à 14 jours
Envol des jeunes entre 12 et 16 jours.

Le bouvreuil pivoine se distingue par sa tête de couleur noir intense, son ventre rouge cramoisi, le plumage gris clair de son dos et une grosse tache blanche sur le croupion. La queue, les ailes et le bec sont d’un noir profond. Les couleurs sont plus ternes et moins voyantes chez la femelle, comme bien souvent chez les oiseaux, pour des raisons de mimétisme, bien utile en période de ponte et de couvaison.

Le bouvreuil pivoine mâle est très certainement l’un des oiseaux les plus fins et les plus beaux de l’avifaune européenne. On le dit souvent calme et timide. Peu sonore, son chant est doux et flûté. Le mâle choisit son territoire. Lors des parades nuptiales il n’est pas rare de le voir nourrir sa compagne. Elle construit le nid seule, assez bas dans la végétation, avec des herbes sèches. Son bec très court trahit son régime alimentaire. C’est un granivore qui a un faible pour les bourgeons remplis de sève au printemps et un mix de graines et de baies en hiver. Seuls les jeunes oiseaux se nourrissent d’insectes en été.

Particularité, alors que la plupart des autres fringilles nourrissent leur couvée en apportant de la nourriture stockée dans le gésier, le bouvreuil pivoine place celle-ci dans des poches spéciales situées à la base de son bec, de part et d’autre de la langue. Absent des zones méditerranéennes, il remonte jusque dans la toundra sibérienne. Nicheur rare dans le département, les seules populations lot-et-garonnaises sont inventoriées dans le massif forestier landais. De façon inexpliquée, ses populations fluctuent dans notre département. Alors qu’il peut être plutôt observé régulièrement certaines années, le nombre de couples est faible d’autres années.

Statut de conservation IUCN (Europe) : LC Least concern
Estimation population européenne : 12 900 000
Tendance en Europe : En augmentation

Source : BirdLife International, 2021.

Le roitelet à triple bandeau (Regulus ignicapilla) – Espèce protégée

Description de l’espèce

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Ordre : Passériforme (passereau)
Famille : Régulidé
Genre : Regulus
Longueur : 9 cm
Envergure : 14 à 16 cm
Poids : 5 à 7 g
Reproduction : 2 couvées de 7 à 9 œufs
Incubation de 14 à 15 jours
Envol des jeunes entre 19 et 20 jours.

Le roitelet à triple bandeau est le plus petit oiseau européen (4,5 à 6 g). On le reconnaît à sa calotte crânienne à trois bandes et à son large sourcil blanc. La bande du milieu est large et de couleur orange vif chez le mâle, de couleur jaune chez la femelle. En Lot-et-Garonne, le roitelet à triple bandeau apprécie les ajoncs et la haute bruyère du massif forestier landais. Son régime alimentaire est exclusivement composé d’insectes de petite taille qu’il trouve sur les arbres. Très vif, il capture en vol les mouches et les moucherons. Il ne niche pas exclusivement en forêt mais c’est un de ses lieux favoris. Le nid, d’une finesse absolue, est construit par la femelle, sous le regard du mâle qui la suit et la surveille dans ses moindres déplacements. Il est installé en hauteur, jusqu’à dix mètres, dans le lierre d’un conifère ou dans un feuillu à feuillage persistant.

Les couleurs vives de l’oiseau jouent un rôle dans la communication, lors des parades nuptiales, comme pour le nourrissage des jeunes lorsqu’ils ont quitté le nid. Sur la partie externe du nid, constitué de mousse, du lichen est collé à l’aide de toiles d’araignées. L’intérieur est tapissé de crins, de plumes ou de bourres cotonneuses. En migration, l’espèce alterne, le jour des « sauts de puce » de buisson en buisson ou le long d’une haie avec, dès la nuit tombée, un vol continu de plusieurs dizaines de kilomètres, voire plus. Bien que migrateur, le roitelet à triple bandeau est présent toute l’année en Lot-et-Garonne. En hiver, ce sont les populations du nord-est de l’Europe que nous hébergeons.

Statut de conservation IUCN (Europe) : LC Least concern
Estimation population européenne : 12 100 000
Tendance en Europe : En augmentation

Source : BirdLife International, 2021.

Le pinson des arbres (Fringilla coelebs) – Espèce protégée

Description de l’espèce

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Ordre : Passériforme (passereau)
Famille : Fringillidé
Genre : Fringilla
Longueur : 15 cm
Envergure : 25 cm
Poids : 19 à 24 g
Reproduction : 1 à 2 couvées de 4 à 5 œufs
Incubation de 12 à 13 jours
Envol des jeunes de 13 à 14 jours

C’est le passereau le plus commun des forêts, caducifoliées comme résineuses, omniprésent dans les lisières et les zones de rupture. Il fait preuve de bonnes facultés d’adaptation et colonise un grand nombre de milieux. En Grande-Bretagne, par exemple, des densités de plus de 600 individus par km2 sont observées en période de reproduction. Il est présent toute l’année en Lot-et-Garonne, volontiers sédentaire ou tout au plus erratique. En mars et en octobre, d’abondants contingents nicheurs venus du nord-ouest de l’Europe et de Russie, transitent par milliers dans le département. Ils font halte en grand nombre dans les champs. Le mâle arbore un ventre lie de vin et un « casque » bleu gris. Les taches alaires sont blanches. La femelle est de couleur beige-verdâtre.

Son long bec conique est adapté à son régime alimentaire qui, selon les saisons, alterne entre granivore et baccivore. Lors de vagues de froid, il lui arrive même de consommer des fruits comme les kakis. Au printemps, il capture les insectes dont il se nourrit et avec lesquels il donne la becquée à ses poussins. La femelle construit le nid seule, alors que le mâle s’acharne à défendre son territoire en chantant à tue-tête. Installé sur une branche ou contre un tronc, le nid, parfaitement circulaire et très profond, est souvent camouflé par du lierre. Fait de mousse, l’intérieur est tapissé de dizaines de plumes ou de crins. La couvaison dure 12 à 13 jours et les jeunes s’envolent deux semaines après leur naissance.

Statut de conservation IUCN (Europe) : LC Least concern
Estimation population européenne : 371 000 000
Tendance en Europe : Stable

Source : BirdLife International, 2021.

La bondrée apivore (Pernis apivorus) – Espèce protégée

Description de l’espèce

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Ordre : Accipitriforme
Famille : Accipitridé
Genre : Pernis
Longueur : 55 cm
Envergure : 130 à 150 cm
Poids : 600 g à 1 100 g
Reproduction : 1 couvée de 2 œufs
Incubation de 30 à 35 jours
Envol des jeunes entre 40 et 44 jours.

Le nom de la bondrée apivore est évocateur. Ce n’est néanmoins pas tant d’abeilles qu’elle se nourrit, le miel gluant semblant la repousser mais de larves et d’imago de bourdons et de guêpes. Elle ingère aussi les adultes. À l’aide de son bec et de ses serres, elle déterre les nids en creusant le sol jusqu’à 40 cm de profondeur puis déchire les rayons pour en extraire larves et nymphes. La tête de la bondrée apivore est étroite. À la base du bec et sur le pourtour des yeux, la peau épaisse et les courtes plumes raides, telles des écailles, protègent l’oiseau du dard vengeur des hyménoptères. Les narines, étroites comme des fentes, évitent la pénétration des insectes comme de la terre. La peau des pattes est également très épaisse. En vol, vu de dessous, une large bande noire barre le bout de la queue. C’est un critère qui aide à distinguer la bondrée apivore de la buse variable.

Au printemps, tant que les couvains sont peu développés, la bondrée apivore consomme des petits rongeurs, des œufs, des jeunes oiseaux, des grenouilles, des petits reptiles et même, occasionnellement, des fruits, notamment les cerises. Grande migratrice, la bondrée apivore niche en Europe, jusque dans la taïga Russe alors qu’elle hiverne de la Mauritanie à l’Afrique du Sud. Chaque année, le couple rejoint son aire, nom donné au nid, qu’il recharge de branches feuillues. Les deux parents se partagent les 33 jours de couvaison puis nourrissent leur progéniture durant 55 jours, jusqu’à l’envol.

Statut de conservation IUCN (Europe) : LC Least concern
Estimation population européenne : 289 000
Tendance en Europe : Stable

Source : BirdLife International, 2021.

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