En Europe, chez les canards sauvages, on distingue les tadornes, dont le tadorne de belon (Tadorna tadorna), seul représentant présent en France, les canards de surface et les canards plongeurs. Les canards plongeurs recherchent leur nourriture sous l’eau. Les canards dits de surface se nourrissent à la surface de l’eau ou à faible profondeur ainsi que sur terre. On les désigne souvent par la dénomination de canards barboteurs. L’envol est également un critère distinctif entre canards de surface et plongeurs. En hivernage, les canards de surface forment généralement des groupes conséquents. Ils stationnent en journée sur de vastes plans d’eau qui offrent une vue dégagée, facilitant la détection des prédateurs. Ils se reposent, prennent soin de leur plumage et participent à des activités sociales. Le soir, ils vont se nourrir dans les prairies et les champs cultivés. Le matin, ils effectuent le même trajet en sens inverse, pour retrouver l’étang ou le cours d’eau où ils passeront la journée. Ces déplacements crépusculaires portent le nom de » passée » et donnent lieu à une chasse qui porte le même nom.
Les canards nichent au sol, ce qui rend la cane particulièrement vulnérable face aux prédateurs. Contrairement à ce qui est observé chez le mâle, elle arbore des couleurs généralement beiges à brun tacheté, toujours sobres. Cette discrétion lui est salutaire. Seul le miroir, zone de couleur vive sur l’aile, tranche avec le reste de la livrée. Chez les mâles, on distingue le plumage nuptial, à savoir la livrée colorée et irisée portée en période de reproduction, aux couleurs très vives, du plumage inter-nuptial ou d’éclipse, sobre et qui présente peu de différences avec celui de la cane. Le plumage des jeunes est très proche de celui de la femelle adulte. Les canards sont dits volants quand, émancipés de leurs parents, ils sont aptes à satisfaire leurs besoins par eux même et, notamment, capables de voler de leurs propres ailes. Généralement cette émancipation intervient à l’âge de 45 jours.