L’alouette des champs

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Description de l’espèce

Nom scientifique : Alauda arvensis
Ordre : Passériforme (passereau)
Famille : Alaudidé
Genre : Alauda
Envergure : 35 cm – Pas de dimorphisme sexuel – Petite taille
Poids : 25 à 50 g
Longueur : 20 cm
Plumage : brun strié de brun foncé sur le dos, les ailes et la calotte.

Distribution et écologie

Passereau dont la distribution géographique concerne la quasi-totalité du Paléarctique occidental, l’alouette des champs est un migrateur partiel. Nicheur strict dans la partie septentrionale de son aire de répartition, elle est présente tout au long de l’année dans la partie méridionale. Active de jour comme de nuit, elle commence à chanter bien avant l’aube. Les vols territoriaux du mâle chanteur ouvrent la période de nidification en mars-avril et se poursuivent jusqu’à son terme.

L’espèce est monogame et le couple reste uni jusqu’en fin d’été. À même le sol, à l’abri de plantes herbacées, le couple creuse une légère dépression dans laquelle la femelle installe le nid qu’elle aménage à l’aide d’herbes sèches. La femelle pond une première couvée de 3 à 5 œufs, suivie systématiquement d’une deuxième ponte et parfois d’une troisième. Elle couve pendant 11 à 14 jours. Les poussins, nidicoles, restent au nid une dizaine de jours après l’éclosion et sont nourris par les deux parents jusqu’à l’âge d’un mois.

En automne et en hiver, l’alouette des champs se nourrit de graines, de semences et de jeunes pousses. Au printemps et en été, période où les besoins en protéines animales sont plus importants, notamment pour la croissance des poussins puis des juvéniles, son régime alimentaire comprend une part importante de petits invertébrés, particulièrement les insectes et leurs larves.

Les secrets de la migration de l’alouette des champs

Si la comptine prévoit de plumer les ailes et la queue de l’alouette, reconnaissons que cela s’avèrerait peu propice au vol de l’oiseau. L’essentiel de sa migration se déroule la nuit. Comme pour beaucoup d’oiseaux migrateurs, c’est une façon de sécuriser son voyage en ne s’exposant pas à la prédation des rapaces diurnes. Le début de journée est généralement consacré à une phase de repos et de nourrissage dans les champs cultivés pour reconstituer les réserves de graisse afin de poursuivre le voyage. Les études par baguage réalisées par les FDC ont montré que les 850 km qui séparent la Belgique du sud-ouest de la France, étaient parcourus en une vingtaine de jours. Les pics de migration ont généralement lieu entre le 15 octobre et le 15 novembre.

L’alouette des champs emprunte des axes migratoires multiples, en fonction de ses lieux de nidification. Les oiseaux nichant dans la zone scandinave et le centre de l’Europe vont migrer vers le sud-ouest de la France en empruntant soit l’axe Belgique / littoral français, soit l’axe Nord-Est/Sud-Ouest. Les populations du sud de l’Europe (Suisse et Italie du Nord) migrent majoritairement vers le sud-est de la France. Une partie des oiseaux nicheurs en Russie semble également transiter et même certainement hiverner en France. La population des îles britanniques, elle, est sédentaire. En France, le Sud-Ouest est à la fois une halte migratoire, un lieu d’hivernage mais aussi une zone de reproduction.

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Une trouée de végatation rare ou dans un champ de céréales sont choisis par l’alouette pour installer son nid.

Statut de conservation et dynamique de population

Comme son nom l’indique, l’oiseau est inféodé aux habitats agricoles ouverts. Les effectifs se concentrent dans les secteurs les plus céréaliers et principalement là où les céréales à paille comme le blé sont majoritairement représentées. L’hivernage est relativement abondant en Lot-et-Garonne, avec des fluctuations interannuelles. Il en va de même au printemps pour la nidification.

L’évolution peu favorable des paysages agraires entraîne une diminution sensible des effectifs. La présence d’adventices et d’îlots plus diversifiés ou, encore, le maintien des chaumes après récolte, lui font souvent défaut. Un faible taux de survie des nichées, de l’ordre de 25 %, semble résulter de la conjonction de différentes sources de mortalité, dont la prédation, les intempéries mais aussi les interventions mécaniques dans les champs. La mortalité hivernale est forte, comme chez beaucoup de passereaux. Elle est estimée à hauteur de 63 millions d’individus par an.

Les prélèvements à la chasse sont estimés à un peu plus de 180 000 individus en France et entre 2000 et 8000 individus en Lot-et-Garonne. La chasse de l’espèce est encadrée à la fois par des dispositions ministérielles et par un plan de gestion réglementaire instauré par la Fédération départementale des chasseurs pour assurer la conservation de l’espèce à travers une exploitation cynégétique durable. Tout au long de son cycle biologique, l’alouette des champs fait l’objet de suivis s’articulant autour d’études et d’enquêtes menées à l’échelle départementale, régionale ou nationale.

Statut de conservation IUCN (Europe) : LC Least concern
Estimation population européenne : 106 000 000
Tendance en Europe : En diminution

Source : BirdLife International, 2021.

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