La perdrix rouge

hunting tower in the valley in the morning mists

Description de l’espèce

Nom scientifique : Alectoris Rufa
Ordre : Galliforme
Famille : Phasianidés
Genre : Alectoris
Longueur : 32 cm
Poids : femelle 400 / 490 g, mâle 480 / 550 g
Elle est la seule représentante en France, en Espagne, au Portugal en Corse et sur l’île d’Elbe. Le plumage est semblable chez le coq et la poule, été comme hiver.

Perdrix rouge (Alectoris rufa)

Écologie des perdrix

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Contrairement à la perdrix grise (Perdix perdix), présente sporadiquement en Lot-et-Garonne, en limite sud de son aire de répartition, la perdrix rouge est inféodée aux paysages agricoles des bocages céréaliers ainsi que des coteaux secs méditerranéens. Elle est sédentaire et vit au sol.

Les jeunes, dits nidifuges, quittent le nid peu après l’éclosion. Dès lors, ils suivent leurs parents qui assurent l’apprentissage de la couvée durant les premières semaines de vie des poussins mais aussi leur nécessaire thermorégulation (réchauffement) lorsque les conditions climatiques le nécessitent. Ces derniers sont capables de voler 15 jours après l’éclosion. Si la ponte vient à être détruite, la poule refait une nouvelle ponte dite de recoquetage.

Les adultes ont un régime alimentaire composé uniquement de végétaux : selon la saison, graines ou pousses vertes de graminées, notamment les céréales, de papilionacées (légumineuses) mais aussi la vigne en automne par exemple. Durant les deux premières semaines de leur vie, les poussins, consomment quasi-exclusivement des insectes (fourmis, araignées, opilions, coléoptères…).

Une espèce « parapluie »

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La perdrix rouge affectionne particulièrement les céréales à pailles, d’autant plus lorsque des semis d’automne voisinent des semis de printemps. La présence de plantes sarclées comme le maïs ou encore de la vigne ou de la prairie et, éventuellement, de bosquets, apporte une diversité d’habitats qui est appréciée. Les capacités d’accueil de l’habitat, tant trophiques que de nidification, sont déterminantes lors de l’installation des couples en février. La présence des éléments fixes est essentielle particulièrement le maillage de haies, fournies et denses à la base, avec une banquette herbeuse au pied et larges d’au moins 6 mètres à 11 mètres idéalement.

Si la haie est implantée sur un talus, c’est parfois ce qui évitera à la couvée d’être détruite lors de fortes intempéries. C’est parfois un bord de champs à la végétation abondante voire buissonnante ou des zones non entretenues, de type pelouse sèche ou friche de quelques mètres à dizaines de mètres carrés, qui officieront en lieu et place de la haie pour accueillir la perdrix pour nicher. La densité peut atteindre au maximum un couple tous les 6 à 8 ha si tous ces éléments sont réunis.

La perdrix rouge occupe une niche écologique qui recoupe celle d’un large cortège d’oiseaux des champs et même de petits mammifères sauvages. Ses fortes exigences en termes de qualité d’habitat en font un indicateur de l’intérêt des agro-écosystèmes pour la biodiversité faunistique et même, dans une certaine mesure, floristique. De fait, ce qui est bon ou mauvais pour elle, l’est peu ou prou, pour les autres espèces. C’est en ce sens qu’on peut la définir comme espèce « parapluie » ou « umbrella species. »

Statut de conservation et dynamique de population

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Nid de perdrix rouge avec 7 œufs

En France, les données les plus récentes permettent d’estimer l’effectif total des populations françaises entre 320 000 et 450 000 individus, pour une aire de répartition couvrant 63 départements. Dans de nombreux territoires, l’espèce doit certainement son maintien aux lâchers à vocation cynégétique. Généralement, les sociétés de chasse les mettent en œuvre à partir de parcs d’acclimatation. La perdrix rouge est particulièrement sensible à la prédation. Les conséquences de celle-ci sur les populations sont d’autant plus préjudiciables dans un contexte de moindre qualité d’habitats et alors que la régulation des prédateurs, autrefois systématique et intensive, est réalisée aujourd’hui de façon plus contrastée. Les mortalités d’ordre pathologique peuvent également représenter des pertes importantes, notamment en hiver, par temps froid et humide.

Statut de conservation IUCN (Europe) : NT Near threatened
Estimation population européenne : 11 700 000
Tendance en Europe : En diminution

Source : BirdLife International, 2021.

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