La fouine

fouine marche foret large

Description de l’espèce

Nom scientifique : Martes foina
Ordre : Carnivore
Famille : Mustélidé
Genre : Martes
Pelage brun-grisâtre foncé et son plastron blanc s’étendant de la gorge jusqu’au-devant des
pattes
Longueur : 40 à 55 cm avec 20 à 30 cm de queue
Taille au garrot d’environ 12 cm
Poids : 2 kg pour le mâle et 1,4 kg pour la femelle.

L’aire de distribution de la fouine couvre une grande partie de l’Europe. Elle se prolonge en Asie centrale, jusqu’en Mongolie. En France, elle est commune, jusqu’à 2 400 m dans les Alpes, 2 000 m dans les Pyrénées. Omniprésente dans les campagnes de Lot-et-Garonne, elle affectionne le bocage et la proximité des fermes, des hameaux et des parcs. Elle est présente jusqu’en ville mais aussi en zone forestière où elle remplace la martre en absence de celle-ci. Elle tire profit de l’activité humaine pour son alimentation comme pour ses gîtes, qu’elle aime installer dans les fenils, hangars ou combles de maison. Le développement des constructions en pierre et des fermes à partir du Néolithique semble avoir largement contribué à son expansion en lui offrant un gîte tempéré qu’elle recherche pour passer la journée.

Le rut se situe au début de l’été. Les femelles peuvent s’accoupler avec plusieurs mâles, ce qui accroît la réussite de la reproduction. La période séparant l’accouplement de la mise-bas est très longue, environ neuf mois, en raison d’un phénomène d’ovo-implantation différée, comme chez le blaireau. Les naissances ont lieu entre mars et début mai. Le nombre de jeunes par portée varie d’un à sept, généralement trois. La lactation s’étend sur une période de sept à huit semaines. Les jeunes restent aveugles jusqu’à la cinquième semaine. Ils sont élevés par la mère seule. Après le sevrage, ils la suivront continuellement et apprendront à chasser avec elle.

Principalement nocturne, elle entre en activité au coucher du soleil et exploite son aire d’activité dont la surface avoisine 50 à 100 ha. Carnivore territorial, comme nombre de mustélidés, on remarque que le domaine vital d’un mâle peut chevaucher partiellement celui de plusieurs femelles. Les mâles fréquentent plus assidûment la périphérie de leur domaine vital tandis que les femelles utilisent surtout la partie centrale. C’est un prédateur généraliste. En hiver et au printemps, son régime alimentaire est plutôt carné et basé sur les petits mammifères et les oiseaux. À l’inverse, en été et en automne, il est très riche en fruits de toutes sortes. Il est complété d’insectes, de lombrics, de reptiles, de batraciens et de déchets alimentaires divers.

Les productions de la ferme lui offrent une alimentation abondante, des œufs aux volailles en passant par le lait ou la nourriture des animaux domestiques. Elle pratique parfois de vrais carnages dans les poulaillers, sans lien avec sa satiété, tuant les proies tant qu’elles bougent autour d’elle. Mais même dans ce contexte, son régime alimentaire reste majoritairement composé d’animaux sauvages. Excellente grimpeuse, elle capture les oiseaux qui dorment ou nichent dans les arbres. Elle peut exercer une forte prédation en période de reproduction, notamment sur les oiseaux qui nichent au sol. Elle pille les nids, aussi bien les œufs que les jeunes ou les adultes qu’elle surprend au nid en pleine couvaison.

Statut de conservation IUCN (Europe) : LC Least concern
Tendance en Europe : Stable

Source : IUCN, 2007.

Statut de conservation IUCN (France) : LC Least concern
Tendance en France : Non défini

Source : IUCN, 2017.

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