La caille des blés

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Description de l’espèce

Nom scientifique : Coturnix coturnix
Ordre : Galliforme
Famille : Phasianidé
Genre : Coturnix.
Longueur : 18 cm
Envergure : 34 cm
Poids : 96 g.

Bien que discret, le dimorphisme sexuel permet de distinguer le mâle, dont les plumes sont orangées et sans tache sur la poitrine, de la femelle, dont les mêmes plumes sont tachées de noir. Le mâle est également le seul à posséder une « bavette » noire sous la gorge. C’est le plus petit phasianidé d’Europe et le seul à migrer. La caille des blés hiverne en Afrique du Nord et dans l’extrême sud de l’Europe, alors qu’elle niche dans quasiment toute l’Europe. Elle est présente en France du mois d’avril au mois de septembre, voire jusqu’au mois d’octobre.

Écologie de l’espèce

À l’instar de la perdrix et du faisan, ses cousins sédentaires, la caille fréquente principalement les champs cultivés et essentiellement les céréales à paille (blé, seigle, orge, avoine) où elle se nourrit et où elle niche. Parfois, elle installe son nid dans les prairies voisines, dont la strate herbacée peut se montrer aussi accueillante que les blés en frondaison. La présence de haies lui importe peu. En revanche, la présence de bordures de champs non fauchées en période de nidification ou de bandes de graminées intercalées dans les cultures est essentielle. Quelle que soit la saison : pas de blé, pas de caille ! Après la récolte, le retournement des chaumes de céréales à paille faisant disparaître son habitat, elle déserte les lieux dès le déchaumage intervenu.

Mi-avril, la caille construit un nid au sol, à l’abri de la végétation. Elle y pond une dizaine d’œufs qu’elle couve durant 17 jours. En cas de destruction de la première ponte, une ponte de recoquetage peut intervenir. Nidifuges, les poussins accompagnent leur mère dès le premier jour et jusqu’à l’âge d’1 mois 1/2, avant de se disperser. Jusqu’à l’âge de 3 semaines, les poussins se nourrissent d’insectes et de larves. En été et en automne, les adultes se nourrissent essentiellement de graines, tandis qu’en hiver, ils consomment les pousses des végétaux. Lorsque leurs besoins énergétiques sont maxima, pendant la migration et la reproduction, sauterelles, criquets et fourmis sont alors au menu.

Statut de conservation et dynamique de population.

En Lot-et-Garonne comme en France, les effectifs varient fortement d’une année sur l’autre. Une tendance d’évolution à la baisse est observée depuis la fin des années 1990. Elle est due à deux facteurs. L’un est climatique. Les épisodes de forte sécheresse détournent la caille des blés de certains sites de reproduction traditionnels, alors que la pluie et le froid entrainent l’abandon des nids et des mortalités chez les jeunes. L’autre facteur tient pour beaucoup à la raréfaction des bords de champs et des zones incultes où se développe une végétation herbacée spontanée.

Statut de conservation IUCN (Europe) : NT Near threatened
Estimation population européenne : 6 560 000
Tendance en Europe : En diminution

Source : BirdLife International, 2021.

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