Le statut de protection réglementaire dont relèvent la loutre et le vison d’Europe exclue, bien évidemment, toute action de chasse ou de régulation à leur encontre. Dans le cadre des plans d’action mis en place par l’État, il est porté une attention particulière à la conservation de ces deux espèces. Dans et aux abords des cours d’eau :
- Les pièges de deuxième catégorie, dont les mâchoires capturent l’animal et le tuent immédiatement, ne sont pas autorisés, pour protéger les éventuels visons d’Europe ou
loutres qui pourraient s’y introduire ; - Les cages-pièges, qui capturent leur prise sans blesser les animaux, sont les seules à être autorisées. En période d’allaitement des jeunes visons, ces cages doivent être équipées d’un dispositif permettant aux femelles de vison d’Europe de s’échapper immédiatement, pour ne pas risquer de priver les jeunes d’allaitement ;
- Les visons d’Amérique capturés dans les pièges sont euthanasiés après avoir été formellement identifiés par un expert référent de la FDC ou de l’OFB ;
- À des fins d’inventaire et de suivi scientifique, les observations doivent également être signalées à un expert référent de la FDC ou de l’OFB.
Sous l’impulsion de la FDC, en lien avec les associations de protection de la nature et des biologistes spécialistes de ces espèces, ces mesures de préservation du vison et de la loutre, aujourd’hui généralisées au plan national, avaient déjà été mises en œuvre dans les zones humides de Lot-et-Garonne depuis le milieu des années 2000.